Le lâcher-prise : Tout ne mérite pas ton énergie. Vraiment.

Tu t’es déjà surprise à ruminer une phrase, une dispute, une erreur vieille de trois jours ? Trois mois ? Ou pire : à essayer de tout anticiper, tout contrôler, tout porter à bout de bras… alors que ton dos (et ton mental) crient pause ? Bienvenue dans le club très fréquenté de celles et ceux qui confondent maîtrise et tension.

Mais voilà, à force de vouloir tout “gérer”, on finit par se gérer soi-même comme un dossier Excel. Et ce n’est pas très sexy. Ni très sain.

Le lâcher-prise, ce n’est pas un mot à la mode dans les livres de développement personnel. C’est une pratique concrète, parfois radicale, toujours salvatrice. Et surtout, c’est une preuve de confiance. En soi, en la vie, en ce qui vient après le chaos.

Pourquoi lâcher-prise est devenu vital ?

Parce qu’on vit à l’ère de la surcharge mentale, du tout-tout-de-suite, et du “tu devrais déjà être plus avancée que ça”. Résultat ? On s’accroche. À ce qui ne nous appartient plus. À ce qui nous pèse. À ce qu’on ne peut pas changer. Et on s’épuise.

Le psychiatre Christophe André, spécialiste de la méditation et de la psychologie positive, le dit très simplement :

“Le lâcher-prise, c’est cesser de vouloir que les choses soient autrement qu’elles ne sont.”

Ça ne veut pas dire se résigner. Ça veut dire accepter, dans l’instant, que ce qui est… est. Et que notre paix intérieure mérite mieux qu’un combat sans fin.

Tu veux des exemples concrets ? En voici trois.

  • 1. Ton téléphone vibre encore à 22h.
    Tu veux répondre. Tu as peur de rater un truc. STOP. Lâcher prise, ici, c’est accepter que tout ne soit pas urgent. Que le monde peut attendre demain matin. Et que ta santé mentale vaut mieux qu’une énième réponse Slack.

  • 2. T’as eu une tension avec une amie.
    Tu rejoues la scène 47 fois dans ta tête. Et si j’avais dit ça… Et si elle pense que je… STOP. Lâcher prise, ici, c’est te rappeler que tu ne peux pas contrôler sa perception. Seulement ton intention.

  • 3. Tu regardes ton to-do comme un mur.
    Tu penses que si tu ne coches pas tout, tu rates ta vie. STOP. Lâcher prise, c’est hiérarchiser. Revenir au “qu’est-ce qui mérite vraiment mon énergie aujourd’hui ?”

Des pratiques simples pour apprendre à relâcher

Tu n’as pas besoin de t’exiler dans un ashram. (Mais si tu veux, on ne juge pas.)

Voici quelques rituels, testés et validés :

  • La méditation pleine conscience : 5 minutes par jour. Juste t’asseoir, respirer, et observer tes pensées passer comme des nuages. Pas besoin de vider ta tête. Juste ne pas t’y attacher.

  • Le journal du soir : note ce qui t’a pesé, ce qui t’a agacé, ce que tu veux laisser partir. Puis ferme ton carnet, et mentalement, dis-toi : “Je n’emporte rien de tout ça dans mes rêves.”

  • Le rituel de l’objet symbolique : choisis un objet (caillou, photo, bijou) qui représente ce que tu veux libérer. Pose-le dans un coin le matin. Reprends-le le soir. Observe ce que ça change en toi.

Lâcher-prise ne veut pas dire abandonner

Tu n’es pas passive. Tu n’es pas “faible”. Tu choisis consciemment où va ton énergie. Et souvent, ce choix est le plus grand acte de courage.

Jon Kabat-Zinn, le père de la pleine conscience appliquée à la médecine, le dit ainsi :

“Tu ne peux pas empêcher les vagues, mais tu peux apprendre à surfer.”

Et parfois, lâcher, c’est surfer sur ce que tu ne peux pas contrôler, plutôt que de te noyer dans ce que tu refuses d’accepter.

Petite piqûre de rappel en cas de rechute mentale :

  • Tout ne mérite pas ta réaction.

  • Tu n’es pas tes pensées.

  • Ce n’est pas parce que tu ressens quelque chose que c’est la vérité.

  • Plus tu tiens, plus tu t’alourdis.

  • Ton énergie est une ressource précieuse. Protège-la comme un parfum rare.

À toi de jouer : un mini exercice pour ce soir

Avant de dormir, écris 3 choses que tu choisis de ne plus porter ce soir.
Puis écris 3 choses pour lesquelles tu ressens de la gratitude, même minuscules.
Ferme ton cahier. Respire. Détends tes épaules. Et dors, vraiment.

Sources & Inspirations :

  • Christophe André – Imparfaits, libres et heureux

  • Jon Kabat-Zinn – Où tu vas, tu es

  • Harvard Health Publishing – The Power of Letting Go




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